SOPHIE PASQUET
Psychanalyse active
 

« La psychanalyse est toujours active » m’a-t-on fait remarquer un jour. C’est vrai. Se pencher sur les schémas acquis depuis longtemps permet d'agir sur son présent et de se remettre en mouvement physiquement et psychiquement.

 

Alors pourquoi « active » ? En entraînant le patient à travailler sans cesse la souplesse et le va-et-vient entre le conscient et l’inconscient, le passé et l’ici maintenant, son actualité et ses représentations, la psychanalyse active permet des cures plus courtes.

 

•  Un psy "actif": il s'engage avec le patient dans une relation qui vise clairement le mieux-être de ce dernier. Même si le plus grand soin est apporté au temps psychique, souvent plus long, l'accompagnement et les interprétations proposées mettent l’alliance entre le patient et son psy au centre de la cure.

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•  Le travail est centré sur les émotions et les affects. Revivre certains souvenirs et les traces qu'ils ont laissées permet de désamorcer la charge affective qui déborde et agit malgré soi. Une fois parlés, verbalisés, conscientisés, souvenirs et affects sont moins agissants.

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•  Le patient enregistre les séances sur son téléphone, favorisant son lâcher prise et l'association libre des idées et pensées. La réécoute de la séance, dans la semaine,  permet de réactiver ce qui s’est dit et de préparer la séance qui vient. Ainsi, les séances peuvent être espacées et la cure raccourcie.

 

•  La psychanalyse active vise la modification des schémas qui font souffrir. Le patient est accompagné dans l’exploration de sa marmite émotionnelle mais aussi dans les changements provoqués par l’analyse. Quel plaisir de voir que l’on a fait évoluer les perceptions que l’on a de soi, de son récit mais aussi sa place et sa relation aux autres. C’est alors la fin de la cure.